Face à la barbarie et à la désespérance ensemble levons nos coeurs

Lors d’une discussion sur l’actualité, une amie psychologue a accepté d’écrire les mots de son cœur et m’a permis de les publier sur ce blog, à votre intention et à l’intention de tous ceux qu’ils pourraient aider.

Les voici :

« Qui n’a pas été horrifié, choqué, anéanti à l’annonce des attentats tous ces derniers mois ?

Le monde devient folie et les humains de plus en plus inhumains !

Face à l’horreur et la violence atroce et imprévisible, allons-nous sombrer dans la peur, le racisme, la haine ? Nous arrêter de vivre et même de respirer ?

Oui, la mort est notre lot, elle peut surgir à tout moment. Mais y pensons-nous seulement de temps en temps, histoire de ne pas faire n’importe quoi, comme si nous  avions le temps tout le temps ?

Devant ma pauvreté à trouver des parades à ces atrocités, et mon manque de moyens à arrêter cela, je choisis de vivre plus consciemment cet instant, ce cadeau au présent de la Vie.

Plus intentionnellement aussi : Là, tout de suite, j’en fais quoi du cadeau de la VIE ?

Et puis pour ne pas donner raison à la peur qui dévore tout, à l’intérieur de moi comme à l’extérieur, je choisis comme bouclier et comme chemin de résolution d’aimer, d’aimer en grand et en petit sur toutes les notes et les couleurs :

La caresse du vent, le sourire d’un enfant, le regard pétillant d’un plus grand, le soleil au levant et son embrasement au couchant, tout ce qui réjouit les sens, le cœur et l’âme …

Mais aussi de prendre le temps d’aimer avec attention tous ceux qui me sont chers,  prendre le temps d’être là et de le partager, de m’ouvrir à leur présence, de près, de loin et de la déguster, de ne pas hésiter à sortir du ressentiment, de leur dire que je les aime sans rien retenir …

Et puis, plus largement, de m’ouvrir à tous ceux qu’il m’est donné de croiser, me laisser toucher, me sentir concernée par leur vie, leurs émois, leurs combats, être là solidaire à leurs côtés et laisser couler de mon cœur cette douceur, cette lumière qui avec la vôtre peut tout changer !

Seul, on  ne peut rien. Mais en se tenant la main, en décidant que l’horreur n’aura pas le dernier mot. Si mon cœur à ton cœur est relié, à pas de fourmi, mais tellement animé par l’espérance folle d’un monde transformé. »