IKEBANA, la voie du zen par les fleurs

Pour en savoir un peu plus sur l’ikebana, l’art floral japonais, voici quelques explications et un diaporama. Il ne vous reste plus qu’à essayer !

 

Dans l’ikebana la théorie n’est pas tout. L’ikebana, c’est surtout savoir observer les plantes et savoir les approcher. À leur contact une conversation intime se noue. L’ikebana enseigne ce langage et permet à chacun de devenir artiste avec une branche.
(Kizashi, École Shinenshu)

 

L’ikebana ou la voie des fleurs

L’’ikebana, également connu sous le nom de kadō, « la voie des fleurs » ou « l’art de faire vivre les fleurs », est un art traditionnel japonais. Il est basé sur la composition florale, datant du XVème siècle, dans sa forme élaborée. L’art de la fleur vivante, né de l’offrande de fleurs à Bouddha, trouve ses origines en Chine. Il apparaît au Japon avec l’introduction du bouddhisme, sous une forme rudimentaire, aux environs du VIème siècle.

L’arrangement floral japonais crée une harmonie de construction linéaire, de rythme et de couleurs. Les japonais ont développé un art qui valorise aussi bien le vase, les tiges, les feuilles et les branches que la fleur elle-même. La structure complète de l’arrangement floral japonais est axée sur trois points principaux symbolisant le ciel, la terre et l’humanité à travers les trois piliers, asymétrie, espace et profondeur.

A l’origine, branches et fleurs pointaient vers le ciel. Les branches de pin symbolisaient les pierres et les rochers, et le chrysanthème blanc symbolisait une rivière ou un petit ruisseau. Sacrés et très codifiés à l’origine, les arrangements se sont ensuite simplifiés et ont été introduits dans les maisons et dans la cérémonie du thé.

Les maîtres bouddhistes zen, influencés par l’esthétique chinoise, ont réduit la taille des bouquets, privilégiant le raffinement dans la simplicité, l’élégance rustique, la noblesse sans sophistication, la beauté réduite ou plutôt ramenée à sa simplicité essentielle. Une simple fleur parfaitement disposée dans un vase discret peut l’exprimer.

 

Pratiquer l’ikebana

« Pratiquer l’Ikebana, c’est découvrir la beauté, la capter, c’est dépouiller et façonner une branche pour en faire ressortir la meilleure expression, c’est sculpter la plénitude des masses, c’est aussi mettre en valeur une feuille, une seule fleur, jouer avec les couleurs qui se valorisent et s’harmonisent.

L’ikebana est une architecture en trois dimensions : équilibre instable et mobile, malgré l’asymétrie, telle la nature. L’architecture étant construite, les fleurs apportent leur présence fragile et forte, mais toujours délicate. Elles peuvent être lignes de base ou se glisser dans la création pour la valoriser et lui donner son charme final.

Contrairement à l’adage « la nature a horreur du vide », la pensée asiatique vient de la conception de la vie. Pour que la vie se développe dans notre univers, chacun doit avoir son espace de vie et le vide apparaît comme primordial. » (Eliane Boulongne)

 

L’ikebana aujourd’hui

Au cours du vingtième siècle, l’art floral occidental a été, lui aussi, influencé par la culture orientale. Il s’est alors enrichi de certains principes de l’ikebana.

Comme vous le verrez dans le diaporama, on utilise des contenants de formes et de matières variées. Des vases bas, avec pique-fleurs, des vases hauts, des tronçons de bambous, etc… Comme dans les autres arts zen, l’asymétrie confère l’élégance et l’alternance du Yin et du Yang.

La plupart des compositions présentées dans le diaporama ont été sélectionnées dans les concours d’ikebana au Japon. Puisse donc leur légèreté et leur élégance vous inspirer et vous transmettre la douce énergie de la nature apprivoisée.

 

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